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House of Music


Howler revient avec "World Of Joy"

Publié par Briac Subrin-Bigot sur 10 Avril 2014, 11:54am

Catégories : #Chroniques d'albums

Howler revient avec "World Of Joy"

Howler revient en 2014 avec son deuxième album « World Of Joy ». Le groupe américain de Minneapolis s’était déjà illustré en 2012 avec l’énergique « America Give Up ». Si la voix du chanteur Jordan Gatesmith frôlait le plagiat de celle de Julian Casablancas, les mélodies entêtantes de l’album arrivaient à nous faire oublier ce détail. Voici donc l’étape décisive du deuxième disque pour Howler.

Dès les premières secondes du premier titre « Al’s Corral », le ton est donné avec un riff fort et entêtant ; « World Of Joy » sera encore plus énergique qu’ « America Give Up ». Les américains du Minnesota ressuscitent le rock alternatif des 90’s, direct et efficace. Ils ont l’air aussi crade que leurs aînés de Mudhoney et tout aussi fougueux. Les chansons défilent à toute vitesse (l’album ne dépasse pas les 28 minutes), certaines avec des tempos ultra-rapides (« Drip » ; « Yacht Boy ») comme prévues pour déclencher les pogos en concert.

Dans cette énergie qui emporte tout sur son passage, il est vrai que « World Of Joy » possède quelques temps faibles (« Louise » ; « World Of Joy ») mais cela est très rapidement oublié par la sincérité apparente des quatre musiciens. Aucune prétention ne se trouve dans ce disque si ce n’est l’envie insatiable de faire bouger et sauter dans tout les sens. Cela se remarque particulièrement dans le chant de Jordan Gatesmith dont on sent bien les limites techniques. S’il n’a pas la plus belle voix du monde, il ose tout de même se livrer sur la mélancolique « Here’s the Itch That Creeps Through My Skull » comme un ado chantant maladroitement pour une fille.

En somme ce qu’un groupe de rock se doit de faire : livrer quelque chose d’authentique malgré ses limites techniques.

Howler est d’autant plus appréciable sur ce second disque qu’il n’a pas oublié les mélodies. « Don’t Wanna » est le symbole des capacités mélodiques du groupe : un riff efficace et accrocheur, suivi d’un refrain facilement fredonnable qui s’imprime dans le cerveau dès la première écoute. A l’arrivée, on a une chanson pop-rock d’une grande qualité.

Tout en gardant cette envie de jouer présente tout au long de « World Of Joy », le groupe de Minneapolis trouve l’équilibre entre énergie, riff et mélodie. « Indictement » combine en effet très bien ces trois éléments et est l’une des chansons les plus réussies du disque.

Howler donne enfin l’impression d’une incroyable simplicité dans la composition et la réalisation de leurs chansons, du genre « moi aussi je suis capable de faire ce qu’il font ». Là encore les américains incarnent les valeurs « do it yourself » du rock et c’est ce qui fait la qualité du groupe. Car sans révolutionner le genre, ils apportent une grande fraîcheur très appréciable.

Howler revient avec "World Of Joy"
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