Kasabian au Bataclan

Kasabian est bel et bien de retour. Après l’annonce de leur nouvel album « 48:13 » pour le 9 Juin et d’un nouveau single, « eez-eh », très électronique et dansant, les anglais faisaient leur retour sur scène hier à Paris, dans la salle du Bataclan, petite par rapport à la notoriété du groupe. Récit d’un concert musclé, comme la bande à Sergio Pizzorno sait le faire.

Le show s’ouvre sur un titre du futur nouvel album, « Bumblebee », qui se révèle être la meilleure entrée en matière possible. Avec un riff lourd et puissant, Kasabian rentre tout de suite dans son concert et le public répond déjà présent. Sans pause et à tout vitesse, le groupe commence l’intro massive de « Black Skinhead » de Kanye West avant d’enchaîner sur « Shoot The Runner », tout aussi énergique.

Kasabian se révèle être le groupe live par excellence : la setlist ne se perd pas dans d’inutiles ballades qui casseraient le rythme mais au contraire s’évertue à proposer les chansons les plus fortes du répertoire du groupe. Elle retrace également toute leur carrière depuis le premier album éponyme de 2004. « Running Battle », « Empire » ou « Fast Fuse » marquent les esprits car même si ce ne sont pas des temps forts du concert, leur puissance et leur énergie font qu’il n’y a aucun temps faibles dans la prestation des anglais.

Mais c’est bien entendu grâce aux talents de showmen du chanteur Tom Meighan et du guitariste Sergio Pizzorno que le concert prend cette tournure. Si les autres musiciens se font très discret, les deux frontmen du groupe les font oublier très vite tant ils bougent avec envie sur scène. Tout deux haranguent la foule sans arrêt et font preuve d’une envie de jouer incroyable ; tout comme le public, ils vivent leur concert à fond.

En plus de cela, Kasabian sait adapté ses chansons au live en les rendant beaucoup plus énergiques alors qu’elles sont produites de manières beaucoup plus fines sur les enregistrements du groupe. C’est le cas de « Re-Wired » avec son refrain où guitares, batterie, basse et chant rugissent en même temps sur l’efficace refrain. De même, l’hymne qu’est « Club Foot » est une réussite totale et un moment fort du show.

Deux autres nouvelles chansons agrémentent le set : « Beanz », face B du dernier single ainsi que le single en question, « eez-eh », qui confirment le tournant électronique que semble prendre le groupe pour « 48:13 ». Il est assurément réussi ce soir avec ces deux chansons qui font danser tout le Bataclan comme un seul homme juste avant le rappel.

Comme tout ce qui a précédé, il nous fera suer jusqu'à l’ultime chanson, « Fire ». Avec son refrain prenant la forme d’un riff explosif, elle retourne une dernière fois la salle tandis les pogos éclatent aux quatre coins du Bataclan.

Le concert se finit donc comme il a commencé, avec intensité. C’est viril, c’est efficace et c’est ce que l’on demande à un groupe de rock, ce que Kasabian a fait sans flancher.